dimanche 9 mars 2003

Que la France est mal gouvernée !

Lequel d'entre nous ne connaît pas M. Dominique de Villepin, l'éminence grise de Jacques Chirac qui, élu en 1995, le nomme Secrétaire général de la présidence de la République puis, réélu en 2002, Ministre des Affaires étrangères ?

Des capitales les plus célèbres aux bourgades les plus éloignées, la renommée ainsi que la politique de ce diplomate ne sont plus à illustrer.

L'adage soutenant que "l'erreur est humaine" doit lui être assuré, mais il faut admettre, qu'il est des fautes inexcusables pour ceux qui aspirent à diriger les peuples.

En 1997 étant persuadé, par les sondages, de trouver une chambre parlementaire beaucoup plus favorable à son mentor, De Villepin pousse à la dissolution et obtient un résultat non escompté et connu de tous; une cohabitation.

Un fait moins connu, vérifié par Jean Marie Colombani directeur du quotidien Le Monde et jamais démenti, atteste que les cerveaux élyséens chiraquiens, dont principalement notre ministre, installent une parenthèse à la pérennité d'Israël. Leur hypothèse de travail, concernant les relations France - pays Arabe pour l'avenir, n'est ni plus ni moins une disparition de ce pays.

D'autre part, une analyse récente de ce grand généralissime - secrète mais dévoilée par le Canard enchaîné et confirmée par le philosophe Alain Finkielkraut - place "les faucons américains entre les mains d'Ariel Sharon". Il est dommage que les compétences du Premier Ministre Israélien ne servent pas suffisamment son propre pays, afin qu'il reçoive, rapidement et dans sa totalité, l'aide exceptionnelle réclamée à Washington depuis bientôt quatre mois. Nul n'excelle partout...

D'autres faits et gestes du Ministre des Affaires étrangères peuvent allonger cet article, mais le dernier en date est intéressant à souligner, car il consolide l'analyse -que se fait tout observateur - sur ses relations avec le Président de la République: qui dirige les relations internationales ?

Lors de la réunion du conseil de sécurité de l'ONU du 7 Mars, il a recommandé que la prochaine assemblée, concernant le vote sur la résolution américaine, s'établisse au niveau des chefs d'États.

Ayant réaffirmé que Paris était décidé à "ne pas laisser passer une résolution qui autoriserait le recours automatique à la force", nul ne doute plus que Jacques Chirac, si besoin est, opposera le veto français. Sa présence, lors de ce vote, renforcera Saddam HUSSEIN et posera les relations futures entre les alliés d'hier.

Après douze années, les autorités françaises ne mettent pas en doute les accusations portées à l'encontre du régime irakien; son peu d'empressement à désarmer; ses crimes à l'encontre des pays voisins; ses tortures et assassinats des membres de son peuple... et pourtant, il semble que seul l'amitié du monde arabe et son commerce leur importent.

Dans le cas peu probable où Georges W. Bush, se plie aux exigences de l'ONU, et retire son armée, que restera t'il de l'autorité de ce conseil de sécurité devenu chambre d'enregistrement des vœux des nations? (A moins, le ridicule ne tuant point, que le ministre français réclame le maintient sur place des soldats américains et anglais, et de facto s'arroge un droit régalien sur la vie des soldats d'une armée étrangère???)

Dans l'immédiat, les autorités françaises, ne plaident pas pour une levée rapide de l'embargo qui frappe principalement le peuple irakien, et conforte un pouvoir qui ne pourra être surveillé à l'infini.

Qu'adviendra t'il, si "le camp de la paix" -et la France à sa tête - affirme, sous couvert de rapports des chefs des inspecteurs, que l'Irak est désarmé et la tutelle de l'ONU n'a plus lieu d'être?

Saddam sera t'il devenu miraculeusement pacifiste et le réarmement impossible???

Qui osera lui faire confiance?

Mon Dieu ! Que la France est mal gouvernée !!!

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